Tout sauf le cube!

Je venais pour ça et dès le départ de la visite, le guide nous annonce que la salle de répétition est occupée et donc, on va pouvoir tout visiter… sauf le cube !

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Grosse envie de tourner les talons car le Théâtre Royal, je le connais sur le bout des doigts. J’y vais depuis l’âge de 12 ans et j’ai fait mon travail de fin d’études à l’École Normale sur son histoire.

Ce qui m’a retenue : une sortie entre copines, ça ne se quitte pas ; j’ai un appareil photo plus performant qui va peut-être me permettre de faire quelques beaux clichés et enfin, le guide me semble intéressant. J’ai eu raison.

Son commentaire, largement inspiré par Wikipedia, est cependant émaillé d’anecdotes pittoresques quant à la construction du bâtiment et à ses différentes modifications et autres restaurations. Seule erreur de sa part : un enduit blanc recouvrait bien l’ensemble, il fut décapé pour l’Exposition de 1930 et réapparut lors de la modernisation de 2012. Pour ma part, je trouve qu’il est du plus bel effet et crée une réelle harmonie pour une construction maintes fois modifiée par des ajouts en tous genres (le fronton, l’arrière allongé, les arcades des côtés rebouchées…). De plus, les colonnes en sont magnifiées.

Très intéressantes également ses explications concernant la rocambolesque installation de la statue de Grétry et la construction de Liège autour et le long des nombreux bras de la Meuse jusqu’au début du 19 ème siècle. Le futur opéra aurait-il les pieds dans l’eau?

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Le bras de Meuse numéroté 1 correspond aujourd’hui aux boulevards d’Avroy et de la Sauvenière. L’opéra et la place de la République Française (ancienne place aux chevaux) se situent juste au dessus du n°2, le Pont d’Île où se situait un port. Très intéressante, cette gravure de 1800 où l’on voit notamment l’hôtel de la Société Littéraire, toujours présent aujourd’hui. 

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Les bras de Meuse furent peu à peu comblés et l’opéra apparut en 1820.

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Il faut savoir que cet ancien large bras de Meuse provoque encore aujourd’hui beaucoup d’infiltrations d’eau. Lors de la construction des buildings le long des boulevards, des pompes sont nécessaires pour creuser et installer leurs fondations. L’Opéra lui-même en est victime. Il était prévu d’installer des panneaux solaires sur le toit du fameux cube, projet abandonné car le théâtre aurait été trop lourd et se serait lentement mais sûrement enfoncé dans les terres marécageuses de ses soubassements. theatre%20vers%201910.jpeg

Autre petit bémol au commentaire de notre guide : il n’a pas cessé de répéter qu’aller à l’opéra coûte cher, tempérant cependant ses propos en expliquant l’existence d’une vraie politique pour les jeunes de moins de 32 ans, qui représentent 1/3 du public. 

Certes aller à l’opéra coûte plus cher que de se faire une toile mais aller à un grand concert d’une vedette de la chanson, c’est bien plus cher que d’aller à l’opéra !  Qu’on cesse de faire croire aux gens qu’il s’agit d’un genre élitiste, il y a d’excellentes places à tous les prix, scrogneugneu!!! Il y a même des concerts à 1 € le dimanche après-midi! 

Agréable étonnement durant ces deux heures de visite : il y avait des groupes de visiteurs partout, en français , en néerlandais et en allemand. Preuve que Liège est bien une capitale culturelle, j’en reparlerai un de ces jours.

Nous avons donc à peu près tout visité : l’entrée, l’ascenseur panoramique, la salle, les foyers, les loges des artistes, les coulisses et la scène. Un album de photos ci-contre vous permettra de suivre notre visite. Il complète bien les deux précédents, celui de la première visite des travaux en mai 2012 puis celui de la réouverture en septembre 2012.

Bref, une très chouette visite qui me permit d’être prise en photo sur la scène. La première fois que j’y ai mis les pieds, c’était en 1966, pour recevoir mon diplôme d’école primaire et en prix, Le Petit Larousse!

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Quelques adresses pour ceux de mes lecteurs qui veulent en savoir et en voir plus sur la construction et l’évolution du « Royal » comme disent amoureusement les Liégeois.  

http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_1199546/le-theatre-de-liege?part=1

http://users.belgacom.net/cwarzee/opera/index.htm

http://fr.wikipedia.org/wiki/Op%C3%A9ra_royal_de_Wallonie

Les absents

Est-ce la vision des feuilles mordorées finissant en tapis d’humus automnal, sont-ce ces arbres se décharnant petit à petit et laissant apparaître leur noir squelette…

Ou peut-être l’allongement des soirées, moments propices à la réflexion solitaire ? Ou encore la lecture d’un émouvant billet qu’a fait paraître sur son blog un ami virtuel ? Je ne sais mais l’impression d’absences m’a petit à petit envahie plus que d’habitude.

J’ai un péché mignon : j’aime me remémorer de temps en temps ce qui se passait exactement un an auparavant : la météo, les voyages, les lectures délicieuses, les soirées musicales, les entrevues amicales, les épisodes professionnels… Jusqu’il y a peu, ce dont je me souvenais du printemps et de l’été 2012 n’était que plaisir : le printemps provençal tout vert et tout fleuri que nous avions pu enfin découvrir grâce à mes allers et retours échevelés en TGV, l’été somptueux, le festival de Stavelot plein de soleil ibérique…

L’automne étant venu comme aujourd’hui, le bonheur avait fait lentement place à l’inquiétude. Fin septembre, un dernier voyage à Mornas dont j’ai bien cru que nous ne pourrions pas revenir par nos propres moyens ; le week-end de la mi-octobre où nous sommes allés pour la dernière fois au Kinepolis Opéra et à un dernier concert à l’ORW ; les congés de Toussaint où à la maison toute la journée, j’avais enfin découvert la gravité de la situation. Vinrent ensuite les épreuves du mois de novembre où à chaque examen médical négatif, on reprenait un peu espoir jusqu’à ce 6 décembre quand le médecin me déclara droit dans les yeux que « tout n’irait plus jamais bien ». Il nous resterait alors exactement quatre mois de combat, d’acceptation et enfin de sérénité, ensemble.

Automne 2012- automne 2013. Depuis un mois à chaque date marquante, ces événements s’imposent à moi, ils reprennent une vigueur incontrôlée ; voilà sans doute le moment venu où il me faut non pas faire « un travail de deuil », horrible expression qui sous-entendrait un travail d’oubli, mais bien une lente et nécessaire petite cuisine intime avec cette absence et plus douloureuse peut-être, une accommodation avec les regrets.

Les regrets, oui, cette impression  rétrospective et obsédante qu’on aurait pu changer le cours des choses si on avait été plus perspicace. La maladie nous est apparue à tous soudaine et brutale ; elle était en réalité tapie et envoyait depuis longtemps des signaux que ni le corps médical ni nos amis médecins n’ont cru bon de prendre au sérieux malgré mes remarques.

Il devient très irascible. « Tu sais bien qu’il n’a jamais été facile à vivre, il y 35 ans que tu le pratiques! »

Il collectionne les petits accrochages alors que c’est un conducteur émérite… « Peut-être devrait-il changer de lunettes? »

Il devient casanier, ne bouge plus, ne quitte pas son fauteuil même pour dormir… « Bah, il va sur 70 ans tout de même, l’âge où le montagnard flamboyant perd de sa superbe, non? et puis il y a son dos, tout rentrera dans l’ordre quand il se sera fait opérer des hanches… »

Il maigrit ! « C’est bon pour son coeur! »

Il tousse sans arrêt, n’a plus de souffle… « Son passé de fumeur, pardi, 30 ans, ça laisse des traces ! »

N’empêche, vous ne m’enlèverez pas de l’esprit qu’il y a quelque chose qui cloche… « Mais non, avec son diabète, il fait un check-up tous les six mois, il n’y rien d’alarmant dans ses analyses « 

J’en étais arrivée à lui reprocher sévèrement cette apathie, ce manque d’appétit : il ne devait pas se laisser aller comme ça, si la retraite lui pesait, qu’il aille voir un psy!

Si nous avions su décrypter tout cela, peut-être que… Pardon, pardon, mon cher absent. 

Absents dorénavant aussi certains avec qui nous avions partagé tant de choses depuis des décennies. Huit mois de silence me font penser qu’ils étaient plus ses amis que les miens, découverte aussi cruelle qu’inattendue… Et puis ceux qui m’avaient assuré de leur soutien au nom de la fraternité universelle, retournés à leurs ésotériques mystères… Et encore ceux qui viendraient bien me dire bonjour mais qui ont peur de me déranger, la pire excuse… 

Pas de vrai coup de grisou comme tu le craignais, chère cousine en route de Montréal à Vancouver. Juste un mélange de vague culpabilité, de regrets et d’amertume à jamais au fond du coeur, mais qui est adouci par le miel de l’amitié. Car des amis, il m’en reste, de vrais consolateurs. Les indéfectibles de toujours et les révélés par l’épreuve. Merci à eux d’être fidèles à mon absent par l’attachement qu’ils me témoignent. 

Consolation, oui, vous avez raison, cher Monsieur Rousseau. Amicale et musicale, comme elle nous renforce l’âme! Merci pour vos beaux textes si nécessaires à notre réflexion.

http://jeanpierrerousseaublog.com/

 

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Le noir est une couleur

C’est l’époque dans l’année scolaire où je fais découvrir à mes élèves « les récits de vie ». Pour chaque thème étudié, il leur faut lire un livre (ô torture! seule et unique question rituelle: « combien d’pages, dame? »). Mon choix n’est pas immuable, il dépend de « mon public ». Cette fois, il y a une bonne colonie de garçons, donc à moi de dénicher un titre qui intéressera tout autant les princesses du maquillage que les boutonneux à voix muante ! En passant en revue la liste de mes précédents choix, je suis retombée sur un livre qui m’avait profondément marquée.

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Voici des extraits de la présentation que j’en avais faite à l’époque à mes élèves :

L’auteur : Qui est Elizabeth Borton de Treviño ?

Elizabeth Borton de Treviño est née à Bakersfield, Californie en 1904. Enfant à l’imagination très vive, elle commence à écrire des poèmes dès l’âge de huit ans qui sont immédiatement publiés par le journal local. Elle continue à écrire pendant toutes ses années d’études secondaires. En 1925, elle est diplômée de l’Université de Stanford en Histoire de l’Amérique Latine. Ensuite, elle part pour Boston où elle étudie le violon au conservatoire. Sa connaissance de la musique lui ouvre les portes du Boston Herald où elle tient une chronique musicale. Même si elle ne fréquente plus l’école, elle avoue que son éducation commence seulement à cette époque : «  Ma vie de reporter m’a conduite dans des endroits et des situations que je n’aurais jamais imaginés pour une jeune fille qui attendait comme on disait à l’époque «  l’homme de sa vie » . J’ai visité des prisons, j’ai enquêté sur de crimes, j’ai parcouru des hôpitaux psychiatriques, j’ai rencontré toutes sortes de gens qui vivaient des situations dramatiques. » En 1935, elle épouse Luis Treviño Gómez, un jeune Mexicain qu’elle avait rencontré dans un voyage d’affaires. Le couple s’installe définitivement à Mexico avec leurs deux enfants. Quand ceux-ci sont en âge de fréquenter l’école, Elizabeth reprend son métier de journaliste. Son roman I, Juan de Pareja (je suis Juan de Pareja) remporte la médaille Newbery en 1966. Cette médaille récompense une œuvre originale de la littérature pour adolescents.

Le personnage principal :  Juan de Pareja  

Je suis Juan de Pareja est basé sur une histoire véritable.

63916833.jpegNous savons que l’esclave noir Juan de Pareja a réellement vécu au 17ème siècle. Un portrait de lui existe, peint par son maître Velázquez (peut-être le plus grand peintre espagnol). Ce portrait a été réalisé entre 1649 et 1650 et montre un homme d’une quarantaine d’années. En dehors de cela, nous savons très peu de choses sur lui si ce n’est qu’il est devenu peintre lui – même et que ses tableaux sont aujourd’hui exposés dans les plus grands musées du monde.

Le récit d’Elizabeth Borton de Treviño est mené comme s’il s’agissait d’une autobiographie. L’auteur construit autour du personnage un panorama de l’Espagne de cette époque : on part avec Juan à travers les plaines du centre du pays, on navigue sur la mer vers l’Italie, on imagine le silence pesant des palais royaux… Les relations familiales, les conditions de travail, la médecine et la politique y sont racontées avec précision. Par ses qualités humaines, Juan deviendra l’ami de Velázquez et le livre décrit aussi le développement de leur amitié.

 

 

Mon histoire plaira, je l’espère, aux jeunes de race blanche et noire, car l’histoire de Juan de Pareja préfigure, dans la vie de deux hommes, ce que nous essayons de réaliser aujourd’hui à des millions d’exemplaires. Ces deux hommes, qui furent d’abord, dans leur jeunesse, maître et esclave, furent compagnons dans leur âge mûr et finirent leur vie en égaux et en amis.

 Elizabeth Borton de Treviño

Le résumé

Juan de Pareja raconte avec des mots tout simples et des images frappantes son enfance et l’étrange destin qui le fit esclave, mais aussi artiste peintre, et promis à la postérité. Il naît à Séville et, lorsque ses propriétaires meurent de la peste, on l’envoie à Madrid où il va devenir le serviteur de don Diego. Or, don Diego n’est autre que Vélazquez. Ce nouveau maître va lui apprendre à regarder, mais refusera de lui enseigner son art. En effet, les beaux-arts sont interdits aux esclaves : un esclave ne saurait être un peintre. Or, Juan ne peut s’empêcher de peindre. Ainsi va-t-il devenir l’ami du maître, mais aussi, et en secret, son élève. Il apprend seul, dans l’ombre, en commençant par copier les oeuvres de Velazquez. Il finit par confier son secret au peintre Murillo, qui l’encourage avec chaleur. Et il sait qu’un jour, et cela l’angoisse, il devra révéler la vérité au maître. Roman historique, autobiographie fictive, Je suis Juan de Pareja nous propose aussi une passionnante rencontre avec l’art de l’un des plus grands peintres de tous les temps, et chaque épisode de cette rencontre a l’apparence d’un secret dévoilé, commençant toujours par « Où je… ».

Certains parmi vous feront sans aucun doute le rapprochement avec « La jeune fille à la perle » de Tracy Chevallier, et ils n’auront pas tort.  Le récit du destin de ces êtres humbles qui croisent de grands peintres de leur époque est surtout le prétexte de faire découvrir la société dans laquelle ils évoluaient mais également le métier de peintre, les techniques, la science des pigments, les rivalités, leur condition sociale soumise au bon vouloir de leur souverain ou de leurs clients. 

Une lecture passionnante que je recommande chaudement à tous!   

Qu’a retenu l’Histoire de ce personnage qui a réellement existé?

Les oeuvres de Juan de Pareja figurent aujourd’hui dans les plus grands musées du monde et notamment au Prado.

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Et pour terminer, quelques questions bien légitimes en pareil cas! 

http://www.une-autre-histoire.org/juan-de-pareja-biographie/

L’art de la mort

Cette journée est bien souvent le prétexte pour les chaînes de télévision de nous traîner dans des visites de cimetières sur un ton larmoyant et compassé. Cette année, la mode semble être de compatir sur le manque de fréquentation des cimetières dû aux crémations et le délabrement de certains monuments funéraires remarquables. 

Car il existe un art funéraire depuis la nuit des temps.

Le développement artistique de l’esprit humain fut tout de suite lié à la mort et à son mystère. Les grandes civilisations antiques nous en ont laissé des témoignages indiscutables. Deux civilisations méditerranéennes me semblent étonnantes dans ce domaine: celle des Égyptiens et celle des Étrusques.

Allons des témoignages les plus gigantesques aux plus minuscules.

En Égypte, des premiers mastabas aux célèbres pyramides

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Les nécropoles étrusques peuplées de tombeaux et de tumulus dont s’inspireront les Romains dans leur art de la voûte et de la coupole :

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Ces deux civilisations nous ont également légué d’étonnants sarcophages :

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Chez les Étrusques, on les partageait parfois entre époux :

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Et puis ces fameux vases canopes, communs également aux deux civilisations.

Dans l’Égypes ancienne pour un défunt, ils étaient au nombre de quatre, recevant ses viscères avant la momification. Les poumons pour le génie Hapi à la tête de babouin ; le foie pour le génie Amset à la face humaine ; l’estomac pour le génie Douamoutef à la tête de chacal ; les intestins pour le génie Qebehsenouf à la tête de faucon. Il en existe des centaines d’exemplaires, tous plus précieux les uns que les autres.

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Chez les Étrusques, nous trouvons les vases canopes de Chiusi qui recevaient, eux, les cendres du défunt avec sur le capuchon de l’urne une représentation de sa tête.

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Fascinant, non?

Il y a autant de façons d’appréhender philosophiquement la mort qu’il y eut et qu’il a de civilisations.

Sujet éternellement traité dans l’art pictural depuis que le sentiment artistique naquit chez l’homme de Cro-Magnon. Que dire également de l’inspiration qu’elle provoqua en musique! 

J’ai une fascination particulière pour les Étrusques, un peuple mystérieux auquel les Romains durent tant.

Pour encore quelques jours,

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 http://www.galloromeinsmuseum.be/expositions_temporaires/les-etrusques—una-storia-particolare 

Haut comme 3 apples…

En vacances encore pour quelques jours avec un vrai temps de Toussaint, je me venge donc sur la télé où quand on cherche, on trouve pléthore d’émissions intéressantes. Au détour de l’une d’entre elles, un sujet grave qui ne me concerne plus vraiment mais hélas bien d’actualité : la recherche d’un emploi et la rédaction d’un C.V. efficace.

L’homme de « com » que l’on interviewait dégagea d’un revers de la main dédaigneux le C.V. papier. La lettre manuscrite, de la préhistoire… Pourtant, moi, en tant que prof de français, je trouve la copie manuscrite très instructive sur la personnalité de celui qui l’a rédigée. Sans parler de la syntaxe et de l’orthographe, on peut y déceler bien des choses : le soin, l’organisation dans l’espace (chaque élément du texte à la bonne place), l’élégance, l’originalité de l’écriture…

Sans doute suis-je ringarde ; le nec plus ultra aujourd’hui, c’est le C.V. vidéo. On s’y met en scène avec plus ou moins de sérieux, plus ou moins d’humour, plus ou moins de dextérité et de bon goût. Pas mal, après tout. 

Pour les chasseurs de tête, il est évident que si on est jeune et créatif, ça saute aux yeux ! La preuve!

Superbe coup de pub de l’agence Curriculum Vidéo qui vous propose de créer un C.V. de 80 secondes irrésistible aux yeux des employeurs ! On veut bien les croire !