Ce vendredi, j’ai assisté à un spectacle incroyable. Franchissant la Meuse tôt le matin pour me rendre au travail, j’ai soudain vu débouler un escadron d’une centaine d’oies cendrées qui commençaient sans aucun doute leur migration. Mais au lieu de croiser dans le ciel, elles avaient choisi de passer sous la Passerelle, au ras de l’eau, dans un ensemble digne de la Patrouille de France. Ce fut un spectacle inouï que j’ai pu contempler du petit promontoire qui donne l’impression romantique d’être accoudé au bastingage d’un paquebot.
Croyez-moi si vous voulez, je fus la seule à m’arrêter… Mes compagnons de traversée n’ont, à mon avis, rien vu venir ni rien entendu. L’oeil fixé sur leur Ipod au cas où le sort de l’humanité dépendrait de leur Facebook, l’oreille bouchonnée par leur musique dématérialisée.
La nature leur réservait pourtant un moment inoubliable. Tant pis pour eux!
Que l’on parle d’oiseaux, je vous propose une vidéo que m’a envoyée ma cousine du Québec. Tchaikovsky mode cuisine chinoise, c’est du Nem de cygnes (pardon!)… Poétique? Athlétique !
j’imagine, avec plaisir, ta jubilation devant un spectacle tout simple et pourtant grandiose de la Nature. Tout simple car les oies ne savent pas qu’elles sont admirables de grâce et d’opiniâtreté. Elles passent en grand nombre au dessus de la maison, oies blanches miroitantes ou bernaches au cou flexible en vol, rémiges transparentes et l’on voit le ciel bleu au travers, cacardant le regroupement en vol plus ou moins périlleux selon la direction du vent, la pluie, la neige, etc. Mais elles sont tendues vers un unique but: en automne suivre la lune, les étoiles, le soleil, les courants vers le sud, ou au printemps, plein nord vite vers le nid de l’année précédente pour agrandir une famille. Je les admire, je les aime de tout cœur: elles sont courageuses, fortes, complètement dédiées à leur unique compagnon. Quand au passage de la rivière des Ouatouais, les chasseurs les attendent et que j’entends de loin les coups de fusil, je suis anxieuse et furieuse, car ce sont des joyaux du ciel qui racontent les saisons. Mais tu as raison, la beauté simple et magique d’une vision privilégiée et fugitive intéresse bien peu de monde….et pourtant, cette beauté fugace remplit le cœur de bien-être. Savoir regarder est un art!
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Comme la nature est belle et la vie magnifiée par ce vol d’oies cendrées vers d’autres cieux et ,des terres plus chaudes et accueillantes.Hélas ,toutes ne reviendront pas ,brisées de fatigue ou par la main cruelle de l’ homme et de son fusil.
Tu as assisté à un spectacle éblouissant d’emotions et de bien-être car tu sais que la survie de l’espèce est plus forte que tout et qu’elle reapparaîtra à un autre endroit-probablement-mais elle sera là….pour perpetuer le cycle eternel de la vie.Cette vision même fugace ,n’a interessé personne…mais doit-on s’en étonner ?L’homme court apres son temps et ses futilités plutôt que de vivre pleinement le present et ses merveilles…..
Quand au ballet et à l’extraordinaire performance des danseurs étoiles,ce fût un spectacle epoustouflant de légèreté et de dextérité…magique peut-être mais loin du romantisme et du « Swan Lake » de Tchaîkowski…
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Ces pauvres cygnes condamnés au cirque chinois… Que se passe-t-il dans la tête des ballerines qui ont sans doute rêvé un jour de danser dans une grande compagnie occidentale sous la direction d’un chorégraphe célèbre?
J’aime les oies mais ma vraie passion, ce sont les canards et pas seulement dans l’assiette! J’avais posté il y a quelque temps une petite chronique sur nos deux canards apprivoisés dans notre appartement liégeois.
Migration des oies parfois fatale mais aussi migration des hommes, des femmes et des enfants qui se noient sur les côtes italiennes ou qui meurent de faim et de soif dans le désert. Ils quittaient un monde barbare pour une vie meilleure, l’ont-ils trouvée dans l’au-delà? Je l’espère pour eux.
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