Ce vendredi, j’ai assisté à un spectacle incroyable. Franchissant la Meuse tôt le matin pour me rendre au travail, j’ai soudain vu débouler un escadron d’une centaine d’oies cendrées qui commençaient sans aucun doute leur migration. Mais au lieu de croiser dans le ciel, elles avaient choisi de passer sous la Passerelle, au ras de l’eau, dans un ensemble digne de la Patrouille de France. Ce fut un spectacle inouï que j’ai pu contempler du petit promontoire qui donne l’impression romantique d’être accoudé au bastingage d’un paquebot.
Croyez-moi si vous voulez, je fus la seule à m’arrêter… Mes compagnons de traversée n’ont, à mon avis, rien vu venir ni rien entendu. L’oeil fixé sur leur Ipod au cas où le sort de l’humanité dépendrait de leur Facebook, l’oreille bouchonnée par leur musique dématérialisée.
La nature leur réservait pourtant un moment inoubliable. Tant pis pour eux!
Que l’on parle d’oiseaux, je vous propose une vidéo que m’a envoyée ma cousine du Québec. Tchaikovsky mode cuisine chinoise, c’est du Nem de cygnes (pardon!)… Poétique? Athlétique !