Plouf dans les souvenirs

Liège n’arrête pas de s’embellir. En un an et demi, rénovation de l’opéra, rénovation de l’Émulation-Théâtre de Liège et maintenant des anciens bains et thermes de la Sauvenière. 11953163dd7fb12669b41a48f78a29b6-1389773558.png

Et comme à chaque fois, le public répond en masse, heureux et enthousiaste, toutes générations confondues. Ceux comme nous qui  y ont appris à nager, et ceux qui découvrent un lieu resté mythique dans la ville. Même s’il y eut une grande traversée du désert et un délabrement total du bâtiment fin des années 1990.

Je vous en avais déjà parlé il y a deux ans lorsque l’idée un peu folle de rénovation s’était métamorphosée en premiers travaux (déroulez au bout de la page):

http://tempolibero.skynetblogs.be/archive/2012/02/index.html

En visitant le nouveau lieu, nous nous sommes amusées à replacer à chaque endroit ce dont nous nous souvenions mais une chose nous échappait: les douches. Où étaient les douches?

Voici un lien qui va ravir les Liégeois (et les autres) de notre génération puisqu’on y trouve des photos étonnantes de la partie « Thermes » mais également des bassins de natation et des fameuses douches… (petit texte et galerie photos)

http://www.forbidden-places.net/exploration-urbaine-la-piscine-de-la-sauveniere

Les Bains et thermes de la Sauvenière : une institution qui est un témoignage de l’esprit visionnaire et social de Georges Truffaut qui, dans l’esprit du Front populaire en France, décida d’offrir aux classes populaires l’hygiène mais aussi les bienfaits du sport.

PAT-15.jpeg piscine1.jpg

Le bâtiment était également très « daté » : architecture Bauhaus, béton et verre, dans le style paquebot. Un vrai bijou dont la voûte en verrière avait été fabriquée par les ateliers du Val Saint-Lambert.

Ce week-end d’inauguration est une totale réussite : des spectacles (affichant tous complets), de la musique partout, des anciens nostalgiques, des jeunes enthousiastes. La vie reprend!

Les mêmes vues que ci-dessus mais faites cet après-midi… Un album-photos vous attend en haut à droite. P1020308.JPG P1020311.JPG

Encore ouvert demain, avec plein d’animations et de spectacles gratuits, n’hésitez pas!

Ah, j’oubliais de vous dire, il y a aussi une très jolie salle de spectacle sous l’ancien grand bain. nous avons pu la contempler quelques secondes, entre deux spectacles. Mais nous y retournerons car une grande évocation d’Albert Camus y est prévue.

salle_spectacle.jpeg

Et puis une brasserie, un futur restaurant (ouvert en avril), une médiathèque, une bibliothèque, une boutique, la billeterie des spectacles, les Territoires de la mémoire… un lieu qui deviendra vite incontournable. Voisin du cinéma Sauvenière, quelle belle idée ! Et de l’autre côté, l’église Saint-Jean, soeur jumelle de celle d’Aix-la-Chapelle. Il reste, en face, à réhabiliter la petite place peuplée de grands arbres, qui ferait un merveilleux havre de paix et notre bonheur sera complet!

logoFR-ENWhite.jpeg

Comédie de moeurs

Grande spécialité française au cinéma et depuis quelques jours, dans les sphères politiques.

Je ne vais pas dire que la conduite de François Hollande soit exemplaire mais une fois encore, les Français me semblent avoir abandonné tout sens commun, tout sens de la mesure. 

Permettez-moi ce petit billet d’humeur sur le sujet et une revue des effectifs de ce vaudeville à la Feydeau.

Valérie

On s’apitoie sur sa peine, cette « première dame bafouée ». Je ne ressens aucune solidarité féminine à son égard car ce qu’elle vit aujourd’hui, c’est ce qu’elle a infligé à Ségolène il y a quelques années. Retour de boomerang donc.  De plus, question de malhonnêteté dans son couple, on peut tout de même se dire que c’est elle qui a flingué la première avec, dès le tout début du quinquennat de son compagnon, ce fameux tweet venimeux teinté de jalousie mal placée et de haine !

Les politiques censeurs

Regardez donc ceux qui se drapent dans leur manteau de dignité. Ne sont-ce pas les mêmes qui injurient la Garde des Sceaux par des cris d’animaux, qui raillent de propos machistes une ministre à la robe printanière? Combien, parmi eux, n’ont-ils pas une charmante attachée de presse par exemple qui leur permet de se changer les idées après les sessions parlementaires et de goûter à la vie parisienne avant de retourner dans leur ville de province y retrouver femme et enfants? Tartuffes!

Jean-François Copé 

Lui, il a la vision de la France déshonorée en boucle dans les yeux! Faut-il lui rappeler qu’il a été le premier à ridiculiser son pays avec ces tricheries au sein de l’UMP ! La fonction présidentielle? Faut-il lui rappeler aussi que son champion Nicolas Sarkozy a divorcé pendant son mandat ? Il n’a tout de même pas quitté Cecilia pour tomber dans les bras de Carla sans avoir fait auparavant quelques galipettes avec elle ! Il y a bien eu, à un certain moment, un ménage à trois également, non? Que dire des derniers propos d’Henri Guaino, un esprit si brillant, paraît-il !!!

La presse – les journalistes

Je me souviens que lors de l’affaire Clinton-Lewinsky et même dans celle de DSK, les journalistes français ont reproché à leurs homologues américains d’être brutaux, peu respectueux de la vie privée, de jeter en pâture des photos, des déclarations très « border-line » déontologiquement parlant. Que n’a-t-on pas entendu et lu également sur la presse anglaise du temps de Diana !  Qu’a-t-on vu hier à l’Élysée?  La première question posée, c’est sur ce sujet ; ensuite d’autres prennent le relais s’interrogeant sur la santé de Valérie qu’ils décrivaient il n’y a pas si longtemps comme une vraie mégère, sur la sécurité du président lors de ses promenades privées. J’en ai même entendu certains se demander s’il emmenait chez Julie la valise nucléaire!!! Et puis osera-t-il aller en Amérique tout seul? Mais ont-ils la mémoire si courte pour avoir oublié la double vie de Mitterrand, les frasques de Chirac, le « Il y a quelqu’un qui m’a dit » de Sarkozy, sans parler de Giscard qui fantasmait sur Diana, ce qui lui a ouvert les portes… de l’Académie Française ! Le niveau intellectuel de la presse française est hallucinant,  comme dirait Lucchini ! 

Le plus piégé n’est peut-être pas celui qu’on croit.  Mais bien toute cette intelligentsia qui a perdu toute vision intellectuelle, qui ne connaît plus les règles du débat politique de haut vol et qui en est réduite à la médiocrité, à se vautrer dans la même boue que les paparazzi qu’elle méprise pourtant du haut de sa superbe perdue.

Les seuls qui ont mon respect: Ségolène Royal tout d’abord qui, au journal de France 2, fut d’une dignité admirable ; Alain Juppé ensuite et ce n’est pas étonnant ;  et François Hollande lui-même qui n’éluda aucune question sur le sujet, y répondit avec sang-froid et concision, contrairement à Sarkozy dans le même exercice.

Je n’attends qu’une chose: un vrai beau dessin humoristique qui nous permette de rire franchement de toute cette pantalonnade!       

Les cordes aussi!

Pour compléter mon billet enthousiaste d’hier sur l’oeuvre pour piano de Camille Saint-Saëns :

le superbe coffret de l’OPRL et des solistes de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth sous la direction de Christian Arming. Je ne l’ai personnellement pas encore écouté mais la presse a salué cette parution avec enthousiasme !

528b38bcafddf.jpegL’avis  de Jean-Pierre Rousseau sur un de ses blogs (à dérouler pour trouver la critique du 8 décembre 2013, cela vous permettra de découvrir également bien d’autres critiques intéressantes…) 

http://bestofclassic.skynetblogs.be/

Réveil avec l’Égyptien

Dimanche, dernier jour de vacances à savourer, la furia recommence demain.

Dernier réveil à mon rythme, avec mon petit luxe à moi : ouvrir le volet électrique sur un superbe ciel bleu et du soleil, pouvoir lire un peu sous la couette en duvet avant que le chien en mal de promenade ne me tire de là, allumer le radio-réveil calé sur Musiq3, et les chants de l’aube résonnent, il n’est pas 8h… 

Je savoure pleinement, d’autant que ce que j’entends me fait frétiller les oreilles. L’andante d’un concerto pour piano et orchestre aux sonorités d’abord opulentes (Liszt, Rachmaninov?) puis étonnantes, exotiques, arabisantes. Musique espagnole? Non,  trop « opératique », je fais un certain parallèle avec le superbe prélude de la scène du Nil d’Aida, une sorte de mélopée au-dessus d’un miroitement de sonorités comme un fleuve bruissant de végétation et d’animaux.

Le pianiste me plaît beaucoup : il accentue la modernité des accents et le côté chantant de certains thèmes dignes d’un opéra. L’enchantement dure une dizaine de minutes ; espérons qu’il y ait une désannonce, je suis intriguée!

La désannnonce arrive, en effet. Même si je n’ai pas découvert le compositeur, je suis assez fière de moi. Alors, le compositeur: Camille Saint-Saëns ; L’orchestre : Le Concertgebouw et Charles Dutoit. Le pianiste : Jean-Yves Thibaudet, spécialiste de Satie et de Ravel mais aussi fou d’opéra, il alla même jusqu’à interpréter le rôle du pianiste polonais dans Fedora de Giordano sur la scène du Met, et à enregistrer des airs d’opéra transcrits pour piano… Le concerto : le n°5, surnommé l’Égyptien… 

Zou, debout! En savourant mon café, je veux réentendre cette pièce. Vite, YouTube et Wikipedia pour en savoir plus… 

Voici le concerto complet avec J-Y. Thibaudet et le Concertgebouw toujours mais cette fois sous la direction d’Andris Nelson, un live de 2011.

Si vous voulez partager mon premier enchantement, calez le curseur sur 9m57, début du 2ème mouvement, ce fameux andante, plein écran car image et salle superbes, et laissez-vous bercer pendant dix minutes, vous ne le regretterez pas. Ensuite, réécoutez le tout, c’est vraiment très beau, spectaculaire et pas très courant à entendre.

  

L’explication de Wikipedia :

« LAndante, traditionnellement le mouvement lent et expressif de la forme concerto, débute littéralement sur une explosion : les timbales ponctuent un accord orchestral, suivi par une solide base rythmique des cordes, et par d’exotiques échelles ascendantes et descendantes du piano. Cette introduction débouche sur l’exposition d’un thème basé sur une chanson d’amour nubienne que Saint-Saëns aurait entendu dans la bouche du batelier qui le faisait naviguer sur le Nil dans son traditionnel dahabieh. Ce thème frais et exotique est la première manifestation des sonorités plus orientales et égyptiennes qui ont valu son surnom à ce concerto. Le mouvement, très rhapsodique, fait fusionner dans le même cadre des pensées d’amour, s’exprimant dans quelque phrase orientale, certain thème pentatonique et autres danses arabes. Le piano est d’abord un Nubien chantant son amour, puis nous conduit en Extrême-Orient, puis change de caractère, nous fait voir une image de l’Asie. Encore une fois, la pensée du piano se revire, et nous offre un double thème rebond très virtuose dans le caractéristique style oriental. Le mouvement s’estompe sur des touches impressionnistes de l’orchestre et du piano, évoquant le murmure des grenouilles et des grillons des rives du Nil. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Concerto_pour_piano_n%C2%BA_5_de_Saint-Sa%C3%ABns

Me permettrez-vous de lier encore Saint-Saëns et J-Y. Thibaudet à d’autres souvenirs?

Tous deux ont pour lieu le Théâtre antique d’Orange.

Pour Saint-Saëns, c’était la représentation en 1978 de Samson et Dalila avec l’Orchestre de Paris sous la direction de Daniel Barenboim. Je me souviendrai toute ma vie de l’introduction des contrebasses sonnant comme une plainte devant le mur gigantesque que je découvrais pour la première fois.

Pour J-Y. Thibaudet, ce fut moins drôle. Il y a une dizaine d’années, nous avions pris des places pour un superbe concert et il fut noyé sous une pluie diluvienne…