Après une matinée très riche au TreM.a, l’après-midi commence (et se terminera) avec du lourd : Félicien Rops. Le grand homme de Namur à la réputation sulfureuse !
Nous parcourrons donc le musée Félicien Rops : la section consacrée à son oeuvre mais également l’espace d’exposition où nous retrouverons d’autres tableaux venant du musée d’Ixelles. Encore deux temps forts.
D’abord ce fameux Félicien Rops.
Échappant à l’enseignement des Jésuites « grâce » à la mort de son père, Rops s’inscrit à l’athénée laïque, à l’académie de Namur puis entame des études à l’Université Libre de Bruxelles. Là, il rallie très rapidement divers cercles d’étudiants très remuants et entame une longue collaboration avec Charles de Coster et son Tijl Uylenspiegel. À Paris, il fréquente Verlaine, Rodin, Baudelaire, les frères Goncourt, les milieux symbolistes… Libéré de son mariage avec Charlotte Polet de Faveaux, il entretient un ménage à trois avec les soeurs Duluc. Malgré nombre de dessins pornographiques et diaboliques et une vie personnelle très particulière, il reçoit la Légion d’Honneur. Je n’imaginais pas quel génie protéiforme il avait été ! J’en étais restée très bêtement à l’artiste sulfureux et pornographe. Mea culpa!
Je le découvre écrivain, polémiste, anarchiste, caricaturiste, fondateur de nombreuses revues contestataires, aquarelliste, graveur, peintre, grand voyageur… Le tout avec un immense talent.
Un musée foisonnant à l’instar de la vie de l’artiste, avec des centaines d’oeuvres et de documents, certains à ne vraiment pas mettre sous n’importe quelle paire d’yeux ! Vous les découvrirez par vous-mêmes lors de votre visite…
















Pour en savoir plus: https://www.museerops.be/biographie


Le temps d’une descente en ascenseur, et en route pour la quatrième expo de la journée, on tient le tempo !
Après l’atmosphère très particulière des oeuvres de Rops, vive la lumière et une certaine joie de vivre avec les impressionnistes belges du musée d’Ixelles en résidence à Namur jusqu’au début octobre.
Un éblouissement !
Et il y en a pour tous les goûts : Anna Boch, Hippolyte Boulenger, Frantz Charlet, Émile Claus (celui de « notre » jardinier de la Boverie), Omer Coppens, Henri-Edmond Cross, Georges De Geetere, Jean-Baptiste Degreef, Dario De Regoyos, Willy Finch, Victor Hageman, Charles Hermans, Georges Lemmen, Maximilien Luce, George Morren, Frans Smeers, Jan Toorop, Théo van Rysselberghe (qui a l’honneur de l’affiche) Guillaume van Strydonck, Isidore Verheyden, Guillaume Vogels, Juliette Wytsman, James Ensor et Félicien Rops…
Un monde artistique dont je connaissais bien peu de protagonistes.
Éblouie.
Quelques-unes de leurs toiles au gré de notre visite et des explications d’Edith…















N’oubliez pas : cliquez sur une photo et vous la voyez en grand!

Voilà un superbe catalogue qui reprend toutes les oeuvres des deux expositions venant du musée d’Ixelles. Des chefs-d’oeuvre enfin mis en valeur, souvent complètement ignorés par les livres internationaux.
On a les yeux en mode kaléidoscope coloré après les eaux-fortes sombres et les gravures grinçantes de Rops! ça fait du bien.
Il est 16h30 et pourtant, la journée est loin d’être terminée. Il nous faut encore découvrir la retraite bucolique du maître des lieux. En route…