Vous avez aimé la promenade dans le parc ? Allons maintenant vers un de ses lieux emblématiques.
Car dans un coin de ce fameux Parc Léopold de Bruxelles (voir post précédent), il est là : l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, « le musée des iguanodons » !
Nous l’atteignons en venant de la gare du Luxembourg. L’entrée n’est pas franchement imposante : un jeu de chicane au bout d’une petite rue qui, je vous l’accorde, rejoint le Parlement européen. Mais enfin, quand on connaît la beauté du Parc Léopold, entrer par cette porte quasi dérobée, ça manque un peu de grandeur. Grandeur, disais-je… Dès les premiers pas franchis, elle se balance au-dessus de vos têtes!



Que de richesses dans ce musée, et le musée lui-même en est une !
Commençons donc par l’enveloppe.
Le musée est composé de trois bâtiments « fondus » en un seul : le couvent des Rédemptoristes (milieu du XIXème), l’aile de l’architecte Janlet (début XXème) et l’ensemble de la tour moderne de Lucien de Vestel (milieu XXème).
Commençons par celle-ci puisque c’est l’entrée. Envisagé dès 1930, elle est complètement achevée bien plus tard en pleine question royale de l’immédiate après-guerre. Elle porte malgré tout, sur des parements en grès cérame aux tons dégradés d’orangé et aux lignes modernistes, le chiffre de Léopold III (LIII). Elle faisait partie d’un projet beaucoup plus vaste qui devait privilégier l’aspect scientifique de l’institution en démolissant totalement l’aile du couvent (finalement préservée). Les travaux, pourtant revus à la baisse, durèrent jusqu’au début des années 1980. Cela reste cependant bien le bâtiment « scientifique » de l’ensemble.


Le couvent des soeurs Redemptoristes date de 1851 mais elles n’ont jamais pu s’y installer, le coût dépassant leurs possibilités financières. Elles partirent s’installer à Malines, la société zoologique (voir post précédent) le racheta et l’occupa avec notamment des collections du cabinet de curiosités de Charles de Lorraine. Après sa faillite, on projeta d’y installer les squelettes de Bernissart mais les locaux s’avèrent beaucoup trop petits. Á partir des années 1970, de grands travaux vont lentement réhabiliter l’ensemble.




C’est l’aile Janlet (du nom de l’architecte) qui est en réalité le vrai point de départ du musée. Dénommée « Galerie nationale », elle est inaugurée en 1905 et consiste notamment au rez-de-chaussée en une immense salle d’exposition construite pour l’installation des iguanodons. La partie destinée au Congo belge n’a jamais été réalisée, Léopold II ayant alors privilégié le musée de Tervuren.








Lors de la visite, on passe d’un bâtiment à l’autre de façon très fluide mais avec de très nombreux escaliers à monter et à descendre, surtout en ces temps de COVID où les ascenseurs sont uniquement accessibles aux personnes à mobilité réduite. On marche, on grimpe, on marche, on descend, on marche, on remonte, on marche, on redescend… redoutable pendant des heures !
Pour le contenu, quatre parcours accessibles pour l’instant : la Galerie de l’Évolution, Planète vivante, la Galerie des Iguanodons et la Galerie de l’Homme.
La Galerie de l’Évolution située sur le dessus de l’aile Janlet avec deux niveaux (beau point de vue sur le Parlement européen dans l’escalier) – des milliers de spécimens présentés de façon claire et didactique !

















Planète vivante : dans l’aile du couvent, sous les toits. Jonction vers l’aile Janlet. Présentation tout à la fois apaisante et spectaculaire.















La Galerie des iguanodons – aile Janlet. Même si tout le reste est beau, c’est tout de même pour ça qu’on est venues… lieu magique. Un sous-sol permet de comprendre l’aventure de la découverte des iguanodons à Bernissart et d’autres bêbêtes préhistoriques dont le Mosasaure, le lézard de la Meuse…






















La Galerie de l’Homme – retour au couvent, étage inférieur.
J’avoue que, remontée du « charbonnage de Bernissart », une grande fatigue m’a submergée, j’ai rangé mon smartphone et je me suis alors simplement promenée au hasard… Si vous y allez, vous découvrirez cette dernière section extrêmement intéressante avec des explications fouillées et très visuelles quant à l’évolution de l’Homme.
Passage par la boutique du musée et puis petite balade vers le Parlement européen en direction de la gare… coucouche panier, épuisée !





