Cuisine et dépendances

Beaucoup, parmi mes lecteurs fidèles, se sont inquiétés durant cette dernière année, que mon blog n’ait pas beaucoup bougé. « Mais sacrebleu, fais-nous de nouveaux posts intéressants comme avant, tu manques d’inspiration ou quoi? » Non. J’ai manqué de temps.

J’ai mené une politique de grands travaux dont la première tranche se termine. Et je me dis maintenant avec le recul que j’ai été un peu folle d’entreprendre tout cela seule. J’ai côtoyé ainsi de nombreux ouvriers en qui j’avais entière confiance et qui ont mené tout à bien, en respectant à l’euro près les devis. Merci à eux!

Tout a commencé en août 2013. Une immonde buanderie a lentement commencé sa métamorphose. D’abord le toit, fallait se remettre au sec.

DSCN1557.JPG DSCN1570.JPG

Avec mes petits bras tout musclés, j’ai tout vidé et lentement mais sûrement, et au fil des mois…

DSCN1458.JPG DSCN1467.JPG

Waouh, c’est devenu ça!

P1050033.JPG

Ce fut ensuite, à la fin de l’hiver, le remplacement de tout le grand toit.

P1030082.JPG P1030094.JPG

Et puis au mois d’août 2014, tatatam, la cuisine ! Châssis, plans de travail, carrelage, électroménager, restauration des murs et plafond, peintures, transformation des meubles, éclairage, déco… j’arrive au bout de trois mois d’une grande aventure où j’ai appris par moi-même à poncer, forer, scier, visser, tapisser, peindre, réorganiser l’espace.

DSCN1645.JPG P1030560.JPG

P1050030.JPG

P1050031.JPG

Pas mal, non?

Vous comprendrez que mener à bien cela tout en travaillant, ce ne fut pas une sinécure et que cela a bouffé toute mon énergie physique et mentale. Derniers petits travaux dans cette cuisine qui m’enchante pendant ces congés de novembre ; pendant l’hiver ce sera l’organisation d’un petit couloir, rien de bien méchant, du ludique. Faut reprendre de l’énergie pour attaquer les salon/salle à manger au printemps mais là, la retraite sera au bout du chemin, donc du temps, du temps, encore du temps… Cool!

Maintenant, je ne joue plus à l’égoïste, promis, vous allez avoir de la lecture, de la vraie, de la bonne! Salut à tous, les amis!

Tout feu, tout flamme

Un coeur qui s’enflamme, logique me direz-vous… Surtout celui de la Cité Ardente ! Chaque année le premier samedi d’octobre, tous les Liégeois et les autres se retrouvent pour déambuler à la lueur de petites bougies bien à l’abri dans leurs boîtes en plastique. Effet magique pour cette alliance au départ assez rudimentaire.

P1040027.JPG

Cette 21ème édition de la Nocturne des Côteaux de la Citadelle fut presque victime de son succès : une foule immense et compacte a envahi le coeur historique. Ce fleuve humain, parallèle à la Meuse, se fit ensuite ruisseau pour monter à l’assaut de ces fameux côteaux. L’escalade se transforma presqu’en chemin de croix avec de multiples stations, corps contre corps agglomérés sur la pente raide et dans les lacets assombris: les milliers de pieds cachant les bougies ou les ayant déjà malencontreusement piétinées. Mais le panorama découvert au sommet en valait…la chandelle! 

P1040034.JPG

Rien ne vaut la découverte à l’oeil nu, photos de nuit difficiles à faire dans une pareille foule impatiente de découvrir, elle aussi, cette vue magique. Les quais de Meuse et les ponts illuminés, la grande roue de la foire, la gare Calatrava, la Cité administrative, manque juste le phare, peut-être pour l’an prochain? Le boulevard circulaire était ponctué de groupes musicaux, de baraques de restauration, les remparts soulignaient leur lignes militaires et le monument nous surplomba, épée fantasmagorique…

P1040036.JPG

P1040037.JPG

Mais que se passait-t-il tout en dessous? Dès l’obscurité tombée, la foule s’était pressée tout d’abord pour admirer l’embrasement de la Montagne de Bueren, clou de la soirée.

P1040004.JPG

Par la rue Hors-Château, elle avait pu ensuite découvrir les impasses, la Cour Saint-Antoine que je vous avais présentées l’an dernier. Et puis un lieu chic et élégant –  piano et bar à champagne –  qui, avec la complicité de la lune, prit tout de même un petit aspect à la Stephen King…

P1040013.JPG

Nos amis n’ayant jamais visité l’église Saint-Barthélemy, nous y sommes entrés pour admirer les fameux Fonts baptismaux mais aussi un curieux agneau sacrifié réalisé par Jean Marais (de circonstance en ce soir de l’Aït!) que je vous propose de découvrir dans l’album de photos ci-contre.

P1040022.JPG P1040031.JPG

Trop de monde pour espérer voir le feu d’artifice, nous nous sommes réfugiés sur la place du Marché devant La Violette, tout enorgueillie de sa superbe restauration.

P1040041.JPG

P1040042.JPG P1040046.JPG

Alors que la soirée était celle d’un véritable été indien, quelques bourrasques annoncèrent soudain la pluie. Terrasses lentement désertées sous le regard presqu’heureux des garçons de café épuisés. Demain sera un autre jour avec La Batte, la Foire d’Octobre et les magasins ouverts. Décidément fidèle à sa réputation, Liège ne dort jamais !