Oui, un mort people en plein Carnaval, il y a tout juste 130 ans aujourd’hui.
D’accord avec vous, c’est plutôt le bicentenaire de sa naissance qu’on fête cette année mais enfin, vous parler de lui ce 13 février, c’était décidément trop tentant.
Et puis venir s’éteindre à Venise, la patrie de Giuseppe, enfin Richard, ça fait désordre ! On comprend qu’on vous ait rapatrié illico à Bayreuth…
Amoureux de Venise, Richard Wagner fit de nombreux séjours dans la Sérénissime. De 1858 fuyant un mari jaloux et cocu et y travaillant à Tristan et Isolde, jusqu’à ce funeste mois de février 1883 où il y mourut d’une crise cardiaque, logeant dans différents endroits de l’hôtel Danieli jusqu’au palais Vendramin, et y fréquentant assidûment les célèbres cafés.
Les cafés. Voilà pourquoi le musicien, jazzman et compositeur américain Uri Caine et son ensemble décidèrent de revisiter son oeuvre de façon originale et décapante en enregistrant au Grand Caffè de la Place Saint-Marc, une vision minimaliste qui sert, à mon humble avis, à merveille le génie pur de Wagner. Tristan, justement…
Et quelle chevauchée des Walkyries, irrésistible et un rien iconoclaste, le zeste qui fait tout !
D’autres choses aussi très belles – voyez la playlist – je vous conseille le Lohengrin à tirer des larmes dans un tableau digne d’Otello… destins parallèles.
Pour mieux connaître Uri Caine et ses musiciens ainsi que ses nombreuses démarches étonnantes:
http://www.citizenjazz.com/Uri-Caine-Ensemble.html
Pour la prochaine redécouverte de Wagner, c’et Glenn Gould qui s’y collera…
Mais auparavant, un petit clin d’oeil : Jean-François Balmer en Wagner, c’était une tellement bonne idée !
Dommage qu’apparemment le film n’ait tenu aucune des ses promesses et soit irrémédiablement catalogué « nanar » intégral…
Cette musique de Wagner totalement atypique.(.mon homme m’a demandé c’est de qui cette musique d’ascenseur?) m’a fait sourire. La première, soit la chevauhcée des Walkyries m’a immédiatement fait imaginer ( J’en ai trop, j’en conviens) des nains de jardin plein de grimaces loufoques chevauchant des gazelles. Car cette musique filée n’évoque pas des chevaux, et l’harmonica donne du corps aux nains ridicules avec leurs bonnes joues rouges.. Puis la deuxième, soit Lohengrin, m’a bien fait sourire, car avec ce temps gris perle nacré partout, les flocons qui descendent avec une paresse de député, et mon grand érable à sucre devant la maison, dont on voit les innombrables bourgeons carmin tout ramassés,les pieds sur le starting-block, prêts au grand départ du printemps, évoquent justement cette retenue, cette immense attente prometteuse de la saison sacrée. Rien donc de chagrinant, ni de larmoyant, au contraire.
D’ici deux semaines la sason « des sucres » commencent….c’est parti!
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Il y a du chant chez Richard, certes pas comme Casta diva, mais écoutons et réécoutons
le rôle de Wolfram, les deux airs d’Elisabeth, le monologue du Hollandais, les adieux de Wotan, la mort d’Isolde !
Si vous en avez l’occasion, allez au Kinepolis entendre le plus grand ténor wagnérien de notre époque, Jonas Kaufmann dans le merveilleux Parsifal en direct du MET.
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Tout Parsifal m’enchante ! C’est comme un envoûtement et je ne vois pas les heures passer… Le beau Jonas va certainement casser « la baraque ». J’espère pouvoir aller au Kinepolis mais petite confidence, mon mari est en soins palliatifs à la maison pour la phase terminale d’un cancer. J’ai donc mis en veilleuse toutes mes sorties culturelles. Mais si je trouve quelqu’un qui peut jouer les gardes-malades ce jour-là et si son état le permet, j’y courrai ! Mon unique Parsifal « en vrai » fut à l’opéra Bastille en février 2001 avec Placido Domingo dans le rôle-titre. Un grand moment émouvant…
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