J’ai revu hier sur ARTE un film qui m’a littéralement scotchée bien que j’aie lu à l’époque le livre dont il est l’illustration. Air du temps oblige, sans doute, on se sent pousser les ailes de 1981!
Il y a Castor et Pollux, Claire et Mike. Dans l’ordre ou dans le désordre, cela ne change rien à l’histoire de l’enfant caché d’un président. Nous sommes en 1983, premier mandat de François Mitterrand. Françoise Giroud, grande journaliste et ancienne ministre de Giscard, s’essaye, avec cette histoire, au roman en écrivant « Le bon plaisir« .
Jusqu’à la fin de sa vie, Françoise Giroud prétendra ne pas avoir voulu romancer l’histoire de la fille cachée de Mitterrand. Et pourtant, remarquez la maison d’éditions magistralement choisie, petite filiale de Fayard ! Regardez ensuite avec quelle gourmandise un rien perverse elle mâche cette affirmation à Apostrophes et comment réagissent ses interlocuteurs, Bernard Pivot compris. Secret de Polichinelle.
http://www.ina.fr/video/embed/I04287240/1023891/350f03d734e166eb1a87b74379873baa/425/319/0
Ce roman sera porté à l’écran par Francis Girod en 1984 avec un trio somptueux: Jean-Louis Trintignant en Président, Michel Serrault en Premier Ministre et Catherine Deneuve en Claire. Roman et film à clés, où toutes les conjectures sont possibles et admises. Par exemple: Claire est-elle victime du vol ou l’a-t-elle commandité ?
Bande-annonce du film et celle dont peut-être on esquisse en filigrane l’existence, Mazarine Pingeot. je vous conseille d’ailleurs sur le sujet, son premier livre « Bouche cousue » dédié à ses parents, récit tellement émouvant et vrai qui éclaire d’un jour si tendre cette relation extraordinaire « secret d’état » et pourtant si simple d’un père à sa fille.


Film sur le pouvoir: son ivresse, son cynisme, sa solitude, sa parano, ses mensonges. Avec une brochette d’acteurs plus vrais que nature!
Vous voulez revoir ce film? Le voici en intégralité et gratis! (je ne sais pas pour combien de temps)
Note du 24 avril: après une semaine, il a définitivement disparu. Désolée, les meilleurs choses ont une fin…