Quand l’envers vaut bien l’endroit

Le week-end dernier grâce aux journées européennes, étaient à l’honneur les métiers d’art.

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La pub vous proposait d’entrer dans les coulisses et de rencontrer des femmes et des hommes de passion… C’est exactement l’expérience que nous avons vécue samedi après-midi en visitant pendant plus de deux heures les ateliers de l’Opéra de Wallonie.

J’en rêve depuis des années, d’autant que je peux contempler l’extérieur du bâtiment à chaque promenade canine sur le RAVEL. Cette fois, j’ai franchi les portes de cette véritable caverne d’Ali-Baba!

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à gauche, le grand hall des décors et accessoires –  au milieu, administration et ateliers, magasins à vêtements – à droite, ferronnerie, menuiserie, peinture…  

Dès le départ, ce fut vraiment l’impression ressentie, une vraie caverne enchantée ! Un immense hall avec d’énormes étagères où tous les accessoires sont parfaitement rangés. On est invité à toucher pour bien se rendre compte de l’illusion produite mais surtout ne rien déplacer…

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Les ombrelles de Madama Butterfly, le trône d’Attila, les énormes jarres en frigolite… sans oublier les monstres hideux et les victuailles en tous genres plus ou moins appétissantes, quel magasin hétéroclite! On ne sait où porter les yeux. Notre guide presse un rien la manoeuvre, on n’en est qu’au début des découvertes!

Nous passerons  ensuite à l’atelier ferronnerie, à la menuiserie et à la peinture. Le personnel est présent et nous explique les futurs décors de La Gazzetta et la maquette de la scène tournante pour La Cenerentola, l’ouverture de la saison prochaine…

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Ce seront ensuite les ateliers de perruques (au poil de yack cardé, coloré et noué sur un filet brin par brin) et des chapeaux, celui des masques et colifichets où une jeune femme nous explique avec la passion dans les yeux, tous ses essais, toutes ses inventions pour confectionner des masques selon le dessin du décorateur, et puis celui de la couture… Le costume d’Otello me bluffe totalement. Tout est parfaitement exécuté, avec une méticulosité incroyable alors qu’on pourrait se dire qu’on a travaillé un peu grossièrement puisque ce sera vu de très loin. Mais non, quel luxe de détails, quelle précision, quelles finitions soignées! Total respect, mesdames et messieurs. Ici, on travaille encore sur les costumes de Zemire et Azor…  

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On jettera un oeil sur les godasses toutes plus improbables les unes que les autres et la cordonnière nous livrera ses petits secrets…

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Il nous reste… le magasin à vêtements! Tous les vêtements de plusieurs productions lavés, repassés, étiquetés et classés de haut en bas, il y en a partout, des milliers!

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Des ceintures barbares, des haillons, des brocards se côtoient, on ne sait où donner de la tête, des yeux…

Mais tout a une fin, nous nous sommes promenés pendant deux heures et demie dans un envers du décor fascinant. Nous avons été reçus par un personnel accueillant, passionné, inventif, fier de partager son savoir-faire, heureux d’être pressé de questions.

Oh oui! L’envers du décor vaut bien l’endroit, il y a tout autant de passion et d’amour du travail bien fait. Il y avait de nombreux enfants dans notre groupe de visite et mon espoir serait que quelques-uns parmi eux aient soudain découvert ce qu’ils voudront faire plus tard : être artisan d’art. Passeport pour être heureux dans son métier !  

Beaucoup d’autres photos sympas vous attendent dans un diapo au-dessus, colonne de droite. Ca vous donnera inévitablement l’envie de partir à la découverte l’an prochain! 

3 commentaires sur “Quand l’envers vaut bien l’endroit

  1. C’est avec beaucoup de plaisir que je suis retournée visiter ces ateliers, en compagnie de mes 2 petits – enfants et de mon amie Rita . Plaisir décuplé par la présence de tous les artisans à leur table de travail.
    Avec leur savoir-faire de main de maître ,de technique ,de recherche constante , ,le mot : « impossible » n’existe pas…faut satisfaire les « désirs » du metteur en scène !Alors ,ils déploient leur imagination et vous créent de véritables petits bijoux ,des œuvres d’art . Ce sont des virtuoses de la création artistique et ils méritent amplement d’être mis en avant . Le temps s’est « arrêté » durant cette visite (sauf pour la guide ) tellement nous étions impressionnés et captivés devant tant d’humilité pour la réalisation d’une pièce particulière…l’amour du travail bien fait.
    Merci pour leur accueil chaleureux ,leur immense disponibilité ,leur grand talent et la satisfaction d’un plaisir partagé . Le spectacle sera vu et apprécié avec d’autres yeux sachant la vie éphémère de l’objet ou du vêtement mais aussi de leur haute qualité artisanale. L’ opéra nous transportera toujours et avec lui, d’autres interprètes , décors et ornements : que du bonheur .
    Mon cœur se gonfle d’impatience à l’idée de retrouver ces » doigts de fée  » afin de réparer un costume (robe , manteau et coiffe de l’opéra « Lucia di Lammermoor « ) acheté à la grande vente de ORW. A suivre……

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  2. Comment ca: le trône d’Attila! il y a un opéra traitant du sujet? Et alors en avant pour l’imaginaire du gros méchant: couteaux et sabres se font une lutte au gagnant! courageuse, celle qui s’est assise sur le siège,, mais sa mine réjouie et gentille ne donne pas le la du personnage!
    Mais c’est une bien riche idée ce musée de la belle ouvrage. Et tu as raison, cela rend tellement heureux de bien faire un projet!
    Je souhaite bien du bonheur à ceux qui rendent possible ces opéras et autres présentations.

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  3. Un bel opéra de jeunesse de Verdi donné à Liège cette saison. C’est Barbara qui a tenu à s’installer sur le trône, chaque épée rappelant une victoire du Hun…

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