C’est parti pour de vrai ! Après un début de deuxième journée de folie à Liège, la première étape en ligne du Tour a démarré. Énorme satisfaction générale, tout le monde louant unanimement le professionnalisme et la chaleur de l’accueil : plus de 300.000 personnes hier tout le long du parcours du prologue et ce matin, un village du Tour gorgé de visiteurs. Le temps météorologique était de la partie et il faut dire que la Province de Liège avait mis le paquet en terme de promotion. Voyez donc avec quel Thalys je suis rentrée il y a un mois… Quelle fière allure il avait en gare de Paris-Nord ! Je n’ai pas pu résister de le photographier « sous toutes ses coutures » avant de monter à bord.
Maintenant le peloton des coureurs est le meilleur ambassadeur de notre si belle région: routes ondulant au gré des collines, vallées aux rivières fraîches, forêts somptueuses et toujours cette ambiance chaleureuse au bord de la route. Bravo à la RTBF d’avoir couvert cet événement depuis tôt ce matin avec notamment comme invité un Jean-Mi Saive vraiment à son affaire.
Pourvu que tous ces efforts déployés avec générosité et cette convivialité naturelle nous permettent de gagner la timbale pour l’Expo 2017 ! Ce serait alors une fête somptueuse pendant 3 mois. Comme j’aimerais vivre ça!
Mais auparavant, Liège sera aussi à l’honneur en 2014, centenaire de la Première Guerre Mondiale. Première ville attaquée qui résista autant qu’elle le put pour permettre à la France d’organiser la défense de Paris. Cela lui valut la Légion d’Honneur, la première ville à la recevoir. Vous comprenez pourquoi le 14 juillet est si bien fêté chez nous et pourquoi les Liégeois ont considéré la fermeture du Consulat et la vente du bâtiment par Nicolas Sarkozy comme une véritable insulte ! Ouftî, dirait Tchantchès d’amon nos autres…
Liège est décorée de la Légion d’honneur
Du Journal officiel (8 août 1914)
Paris, le 7 août 1914
Monsieur le President,
Au moment où l’Allemagne, violant délibérément la neutralité de la Belgique, reconnue par les traités, n’a pas hésité à envahir le territoire belge, la ville de Liège, appelée, la première, à subir le contact des troupes allemandes, vient de réussir, dans une lutte aussi inégale qu’héroïque, à tenir en échec l’armée de l’envahisseur.
Ce splendide fait d’armes constitue, pour la Belgique et pour la ville de Liège en particulier, un titre impérissable de gloire dont il convient que le gouvernement de la République perpétue le souvenir mémorable en conférant à la ville de Liège la croix de la Légion d’honneur.
J’ai, en conséquence, l’honneur de vous prier de vouloir bien revêtir de votre signature le projet de décret ci-joint, approuvé par le Conseil de l’Ordre de la Légion d’honneur et décidant que la croix de la Légion d’honneur est conférée à la ville de Liège.
Le ministre des Affaires étrangères, Gaston Doumergue.
Le President de la Republique Française
Sur la Proposition du Ministre des Affaires étrangères
DECRETE:
Article Premier. — La croix de chevalier de la Légion d’honneur est conférée à la ville de Liège.
ART. 2. — Le ministre des Affaires étrangères et le grand chancelier de l’Ordre sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret.
Fait à Paris, le 7 août 1914.
Par le président de la République.
R. Poincaré
Le ministre des Affaires étrangères
Gaston Doumergue
Pas finies pour autant, les émotions! Ce soir, c’est la finale de l’Euro. On aura de toutes façons droit à un concert de klaxons que ce soit l’une ou l’autre équipe qui gagne, il y a tant d’Italiens et d’Espagnols parmi nous! Chaude, l’ambiance dans le Carré!
Le foot, j’adore! J’y ai un peu joué avec les garçons du quartier. À mon époque, les équipes de filles étaient inconcevables, pauvres petites créatures fragiles !
Nous collectionnions, mon frère et moi, les images Panini. Juste ça, car les parents n’étaient pas du tout portés sport et on n’avait pas la télé! Mon premier grand émoi footballistique, ce fut de voir l’équipe d’Allemagne début des années 70 avec un système de passes précises et efficaces. Puis dans les années 80, les superbes exploits de l’équipe belge, notamment à Mexico. Tout cela en noir et blanc, puis en couleurs avec des joueurs qui, sur l’écran, couraient plus vite que leurs maillots!
Pour ce soir, mon coeur balance. J’aime immensément ces deux pays mais j’ai un petit penchant pour l’équipe d’Italie, tout en sachant que si elle gagne, cela fera beaucoup de peine à un grand ami! Mais elle a fait preuve d’une incroyable vitalité devant l’Angleterre et d’une merveilleuse créativité face à une Allemagne tétanisée devant ces démons bondissants et jamais rassasiés. Les Espagnols, au fil des matches, m’ont semblé plus stéréotypés dans leur système de passes à l’infini.
Qu’importe, voilà une finale inédite, et c’est génial pour un des sports les plus riches du monde dans lequel tout semble formaté par le rendement financier des joueurs. Ainsi il peut encore y avoir « la glorieuse incertitude du sport » malgré les pétrodollars du Qatar!
Voulez-vous qu’on réconcilie ces deux grandes équipes grâce à des fondus de foot un peu spéciaux qui ont déchaîné les passions pendant plusieurs Coupes du monde? Ils sont italien (1-Pavarotti) et espagnols (2- Carreras-Domingo) – aïe! pas ce score!
C’était un soir de la Coupe du Monde de 1990 aux Thermes de Caracalla à Rome et la légende des 3 Ténors prit son envol… Chanté en italien, sous-titré en espagnol, parité tenue!
Et maintenant, que le meilleur gagne ! Andiamo, vamos!
Alors là tu as fait 2 heureux! Mon homme pour le train si incroyablement décoré. Il se souvenait d’un thalys décoré avec Tintin et la » gang » ( prononcer gaingggg). Nous avons été plus que surpris par ce fait historique que nous ne connaissions pas: Liège, rempart fragile et pourtant tenu devant les hordes de Huns de l’époque, et cette médaille amplement méritée……mais, mais une médaille, si jolie soit-elle, ne remplace pas le résultat misérable et pitoyable dû aux forces meurtrières. Et pour finir les Voix, mais dans une forme que je n’apprécie pas: les gens n’attendent que « LA » note et ne goutent en fait que cet envolée brusque et forte…..désolée ma chère, là je sais que je manque à mes devoirs musicaux!.
J’aimeJ’aime
Pas du tout! On aime ou on n’aime pas. Mais il y a eu dans cette histoire des 3 Ténors, une aventure humaine incroyable. Ces trois ténors étaient chacun, dans le dernier quart du 20ème siècle, une superstar. Un trio « infernal » du style « ennemis » comme du temps de La Callas et de La Tebaldi, de la surenchère par maisons de disques interposées. Un Italien et deux Espagnols et parmi les deux Espagnols, un Catalan et un Basque madrilène. Chaud, chaud avec la presse qui attisait les braises. Carreras a été victime d’une leucémie nécessitant un irradiation et une greffe de moëlle, et les deux autres l’ont soutenu autant qu’ils ont pu, lui rendant visite et l’aidant financièrement. Pas beau, ça? Ensuite, ils ont organisé ce concert pour sceller sa guérison et leur amitié. Personne ne voulait les sponsoriser, personne ne voulait y croire, la firme DECCA de Pavarotti le renvoyant sur les roses, acceptant tout juste de faire une captation radio, la RAI assumant la retransmission télé.Ce fut un triomphe populaire. Et l’incroyable aventure commença! Au-delà des notes que tout le monde attend un peu comme au cirque, il y eut une belle aventure humaine, une complicité qui dura plus de dix ans avec ces concerts des trois ténors. Pavarotti disparu, Domingo et Carreras furent pressentis pour continuer l’aventure avec un nouveau ténor de leur choix. Ils ont refusé. Game over!
J’aimeJ’aime