Un week-end avec tout juste un temps digne du printemps samedi après-midi, ça vous sape le moral et pourtant l’atmosphère était au beau fixe : la musique a tout embelli!
Wagner nous a accompagnés depuis mercredi, lui et tous les compositeurs de son temps ou influencés par son génie musical. On a ainsi redécouvert Liszt, Franck, Berlioz, Ravel, D’Indy et bien d’autres, interprétés par des musiciens hors-pair. Le tout couronné par un « Ring sans paroles », pièce symphonique composée de tous les grands leitmotives parcourant la Tétralogie.
Parmi toute cette « germanité », nous nous étions réservé une après-midi italienne à l’opéra, l’orchestre mis à l’honneur sur scène et sous la direction du grand chef Claudio Scimone. L’occasion d’entendre une symphonie de Clementi, musicien ayant souffert de l’aura de Mozart et de Haydn ; puis d’entendre le Capriccio sinfonico, pièce d’examen de Giacomo Puccini où il développe déjà un des thèmes de La Bohème ; de suivre l’étonnant voyage d’un opéra de Rossini, Maometto II devenu le Siège de Corinthe puis l’Assedio di Corinto ; enfin de découvrir un compositeur dont je n’avais jamais entendu parler : Luigi Mancielli. Le présentateur nous explique alors assez longuement le parcours de ce musicien : contemporain de Puccini, surtout connu comme chef d’orchestre mais aussi compositeur d’opéras et d’ouvertures pour des drames théâtraux tels que ce Cleopatra proposé. Que c’est plaisant à écouter, très imagé, on pense à une sorte de musique de film.
Aussi ce matin, je me mets en quête d’informations et d’autres oeuvres de ce Luigi Mancielli. Le moteur de recherche rejette ma demande, rien ni personne ne porte ce nom… Un compositeur fantôme? Par contre, il me propose Luigi Mancinelli. Coup d’oeil à Wikipedia, ça colle ! Même l’anecdote du chef ivre qu’il remplaça au pied levé y est. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Luigi_Mancinelli)
Bref, hier après-midi pendant quelques minutes, on nous a parlé en long, en large et en détails d’un compositeur n’ayant jamais existé, prononçant ce faux nom à l’envi sans jamais remarquer la coquille d’impression, on nous a même fait entendre une de ces oeuvres, tout ça sans tiquer !
D’où la nécessité de bien se relire, pour l’auteur comme pour l’imprimeur et le présentateur !
Luigi Mancinelli, puisque c’est donc son nom, est originaire d’Orvieto où un théâtre et un conservatoire portent son nom. Grand chef d’orchestre, il existe également un concours à son nom. Il travailla beaucoup avec Wagner, dirigea ses oeuvres en Italie et celui-ci lui écrivit de Bayreuth. Il aurait pu être de la fête à l’OPRL !
Quelques petites notes ? Et sans rancune à Monsieur Daniel Deffense…