L’homme aux semelles de vent

La Belgique était un peu orpheline de son tennis. Certes nous avons encore de grandes joueuses et de grands joueurs qui nous font honneur, mais ce n’est pas leur manquer de respect que d’avouer que les frissons au plus haut niveau vécus avec Kim et Justine se sont évaporés.

On regardait encore les grands artistes, Nadal, Federer, Djoko et quelques autres, admiratifs mais sans conviction quand débarqua David. David Goffin, un grand talent et un culot monstre, de la hargne, de la volonté, du rêve éveillé, que nous sommes tout prêts à savourer enfin et de nouveau. On est ému devant sa silhouette gracile face à des monstres musculeux tapant des services à plus de 200 à l’heure…

Pour ceux qui ne savent pas (il y en a encore?) qui est ce jeune Liégeois:

http://www.7sur7.be/7s7/fr/1749/Roland-Garros/article/detail/1448872/2012/06/05/David-Goffin-un-diamant-brut-encore-a-polir.dhtml

J’ai, comme beaucoup d’entre vous, admiré sa prestation à Roland-Garros, vibré devant ce visage juvénile si particulier.

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J’admirais sa prestation mais mon esprit était ailleurs. Je me disais que j’avais déjà vu quelque part une expression telle que la sienne. Où, mais où? Et qui?

L’homme aux semelles de vent qui fait naître la tempête sur le court, c’est lui et c’est un autre que je connais…

Mais oui, mais c’est bien sûr! quelle illumination soudaine, l’Autre, c’est lui!

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(photographie de Rimbaud par Etienne Carjat à 17 ans en 1871)

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Arthur Rimbaud que son ami Paul Verlaine nomma en effet « L’homme aux semelles de vent ».

Que pensez-vous de la ressemblance ?

Bref, notre David a une de ces petites gueules qu’on n’oublie pas, un de ces visages étranges comme celui de Leonardo di Caprio qui incarna Rimbaud au cinéma dans ses relations tumultueuses avec Paul Verlaine…

Et à propos du vrai poète Arthur Rimbaud (Charleville 1845 – Marseille 1871):

Bien que professeur de français, j’avoue ne pas être trop férue de poésie. Rimbaud est une exception, j’aime ses images fulgurantes, l’association des mots créée avec une sorte de gourmandise du son.

Peut-être vous rappelez-vous, si vous me lisez depuis le début, d’un de mes tout premiers posts sur mon ancien blog… Souvenir en direct de l’été indien: http://tempolibero.skynetblogs.be/apps/search/?s=Rimbaud